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Rapport européen sur l’entrave à la libre circulation des Palestiniens par Israël.

Comme il faut le savoir, peu de Palestiniens sont autorisés à voyager, à l’étranger ou à l’intérieur de leur pays. Ceux auxquels Israël accorde une autorisation ponctuelle, sont contraints de passer par la Jordanie, même s’ils ne vont pas du tout dans cette direction. Un rapport d’Euro-Mid chiffre à 4000 le nombre de Palestiniens interdits de voyager par cet unique point de passage en 2011, et décrit ce qu’Israël fait subir aux autres.. Et c’est sans compter ceux qui ne font même plus la demande à force d’avoir essuyé un refus !


Rapport: Les autorités israéliennes ont interdit à 4.000 Palestiniens de voyager en 2011

Euro-Mid documente les abus des Israéliens concernant la liberté de circuler et de voyager entre la Palestine et la Jordanie par le poste frontalier d’Al Karama, seul point de passage terrestre pour la population de la Cisjordanie. Il est contrôlé par Israël depuis 1967.

Selon la Loi Internationale, et les chartes des droits humains et les conventions respectées par la communauté internationale et signées par Israël, chacun a le droit de quitter un pays quel qu’il soit, y compris son propre pays, et aussi le droit d’y retourner. Ce droit ne peut être restreint, sauf dans des circonstances limitées et particulières et des conditions légales pendant un laps de temps précis, afin d’avoir l’assurance qu’il n’y a ni restriction ni abus.

D’après les témoignages spéciaux et les cas humanitaires enregistrés par Euro-Mid ou documentés au niveau local ou international par des organisations des droits de l’homme bien connues, on a la preuve flagrante que les autorités israéliennes ont délibérément empêché chaque année des milliers de Palestiniens de voyager via le passage frontalier d’Al Karama sous contrôle israélien.

Cette interdiction est très souvent accompagnée de pratiques classées comme « traitements humiliants », telles que la fouille, même la fouille à nu dans certains cas, les enquêtes, les longues heures d’attente dans des conditions difficiles, le manque d’éclaircissement ou de réponse aux demandes de renseignements pour ceux qu’on a empêchés de se déplacer, concernant la raison de les obliger de faire demi-tour. L’unique réponse est « raisons sécuritaires ».

Les statistiques indiquent aussi que l’interdiction est parfois accompagnée par des cas d’arrestation d’un grand nombre de voyageurs avant de les transférer dans des lieux de détention administrative illégale en Israël où les services de renseignements israéliens les interrogent et les intimident.

Il faut absolument souligner que les violations contre le droit de voyager et la liberté de circulation donnent lieu à toutes sortes de violations qui vont directement à l’encontre des droits civils fondamentaux des Palestiniens, telles que le refus à l’accès aux soins et à l’éducation, l’interdiction d’aller à leur lieu de travail, d’accomplir des rituels religieux associés à des lieux saints spéciaux et d’aller à des réunions de famille.

On a aussi découvert que les Israéliens exploitent les besoins urgents de ceux qui souhaitent voyager, en utilisant le chantage pour les faire collaborer avec leurs services de renseignements, ou pour leur faire signer des documents qui leur retirent le droit de retourner dans leurs villes et villages à l’intérieur des territoires palestiniens.

En outre, on a enregistré de nombreux cas d’interdiction en vue de punitions de masse. L’interdiction comprenait aussi les élus du Conseil Législatif, des journalistes, des universitaires, des employés d’agences internationales et onusiennes.

Le rapport relève le fait que les exemples sélectionnés ne font que représenter des centaines d’autres cas d’interdiction. Euro-Mid estime qu’Israël, de début 2011 jusqu’à la date du rapport, a interdit à quatre mille citoyens palestiniens d’emprunter le Passage Frontalier d’Al Karama, à raison de 83 citoyens par semaine, tandis que les résidents juifs ont la permission de circuler librement et sans restrictions, dans les zones allouées aux Palestiniens. Ce fait indique clairement une politique de discrimination flagrante dans un cadre national, adoptée par Israël contre les Palestiniens en particulier, ce qui constitue une violation du principe d’égalité établi par les Conventions, Chartes et Engagements relatifs aux droits de l’Homme.

Le Rapport d’Euro-Mid se termine par une recommandation adressée à la communauté internationale et aux Agences des Droits de l’Homme, celle d’assumer leur rôle qui consiste à protéger le droit de chaque être humain de se déplacer et de circuler à partir de l’extérieur ou de l’intérieur des territoires palestiniens, y compris la responsabilité légale vis-à-vis de la violation de ce droit, la pression directe sur les autorités israéliennes pour mettre en œuvre leurs engagements selon la loi internationale, à faciliter le mouvement des Palestiniens sous contrôle israélien, et à mettre fin à la politique de séparation et d’abus dirigée contre eux.

Télécharger le rapport :

http://www.euromid.org/english.pdf

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Contact :

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Rue des Savoises 15. Ch-1205 Genève

http://www.euromid.org/

info@euromid.org

(Traduit de l’anglais par Chantal C. Pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine