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crimes contre Abdelhakim AJIMI : Délibéré le 24 février

C’est dans un tribunal déserté par les proches de Abdelhakim que s’est terminé le procès de Grasse ce vendredi, après que le procureur, c’est à dire le gouvernement eût requis des peines dérisoires contre les policiers responsables de la mort de ce jeune homme. Son comité de soutien appelle à poursuivre de manière unie la mobilisation contre les violences policières.


Communiqué :

abdelhakim_ajimi.jpgDepuis quatre ans et durant toute la semaine d’audiences, des personnes et des comités sont venus de partout en France pour soutenir la famille AJIMI.
Parmi ces comités, nous pensons notamment à ceux créés à la suite des morts de : Ali ZIRI, Lamine DIENG, Wissam EL YAMNI, Abou Bakari TAMDIA, Mamadou MAREGA, Abdel EL JABRI, Djamal GHERMAOUI. Nous pensons aussi aux soutiens d’Abderrahmane et Adama KAMARA à Villiers-le-Bel, qui purgent de longues peines après deux parodies de procès, suite aux révoltes qui ont suivi la mort de Lakhamy SAMOURA et Moushin SEHHOULI.

Nous invitons tous les membres des différents comités du type « Vérité et Justice » créés à la suite de crimes policiers, ainsi que toutes les personnes qui se sentent concernées par ces violences à converger pour continuer la mobilisation.

La date du jugement du procès des meurtriers d’Abdelhakim AJIMI a été fixée au 24 février 2012. C’est une date importante. Nous devons unir nos forces pour préparer au mieux une journée d’action. Face au déferlement de violences policières, organisons une riposte globale.

Le comité appelait à un rassemblement ce vendredi 20 janvier à 14h Place aux Herbes à Grasse.

Contact : comite_hakim_ajimi@riseup.net

abdelhail_Ajimi_et_les_policier_le_9_mai_2008.jpg

Commentaire de Paul Monmaur (qui fait partie du Comité de soutien) :

Les policiers, achetés bon marché, sont des individus recrutés parmi les
couches populaires de la société. Aux ordres pour survivre ou mieux vivre,
ils n’hésitent pas à taper sans retenue sur les « SANS » en révolte jusqu’à,
occasionnellement, entraîner la mort des plus insoumis d’entre eux.
Lorsque des bavures trop évidentes en résultent et que les réactions de
rue se font insistantes, l’institution judiciaire fait semblant de juger
ceux qui les ont commises. Verdict ? Des non-lieux souvent, des sursis
parfois ; exceptionnellement de la prison ferme pour un ou deux d’entre
eux sacrifiés pour calmer les surchauffes populaires.

Bref, on fait se battre et s’éliminer les pauvres entre eux !!! Et rien ne
changera significativement (la mort récente de Wissam à Clermont-Ferrand
et les peines fictives requises lors du procès Hakim en sont des
témoignages supplémentaires) si on ne renverse pas les oligarchies qui
accaparent le pouvoir et les institutions à leurs seuls profits et si les
« SANS » qui forment la masse de la population, ne parviennent pas à
conquérir ce pouvoir et à se doter d’une constitution populaire en béton.

Ce n’est pas pour demain, certes, mais les conditions pour une telle
réalisation deviennent de plus en plus crédibles dans une Europe dont tous
les peuples, sans exception, sont aujourd’hui vampirisés.

Notre combat central doit être celui-là ; il doit intégrer les luttes pour
la mémoire et l’honneur d’Hakim, contre l’humiliation et la souffrance de
sa famille et de ses ami(e)s et pour la protection de tous ceux qui,
demain, pourraient tomber comme lui.

La journée de mobilisation prévue ce vendredi à Grasse, et toutes celles
qui sans aucun doute suivront, doivent s’inscrire dans cette logique qui
seule peut conduire au succès des valeurs universelles que nous
partageons.

CAPJPO-EuroPalestine