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Israël met l’Europe au défi de lui imposer des sanctions

Tirant toujours plus sur la corde, le gouvernement israélien a fait savoir, jeudi, qu’il n’était pas question pour lui de signer des accords avec l’Union européenne reconnaissant l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens et syriens conquis en juin 1967.


En juillet dernier, l’Union européenne a en effet adopté des lignes directrices qui prévoient, à partir du 1er janvier prochain, qu’aucun accord de coopération ou de financement ne pourra être signé avec une entité israélienne ayant un lien quelconque avec Jérusalem-Est, la Cisjordanie, ou encore les hauteurs du Golan syrien.

En outre, ces lignes directrices publiées au Journal Officiel de l’Union Européenne du 18 juillet dernier stipulent que tout accord avec l’Union européenne comportera une clause, dite territoriale, par laquelle Israël admet que sa souveraineté ne s’étend pas aux territoires conquis par la guerre en juin 1967.

Ce qui revient à dire que tout financement, investissement, bourses d’études et subventions de la part d’agences ou fondations de l’Union européenne à des entités liées directement ou indirectement aux colonies seront désormais interdits.

Des centaines d’universitaires israéliens, gourmands des aides européennes même s’ils se moquent éperdument de la détresse du peuple palestinien, ont pétitionné ces derniers jours, demandant à leur gouvernement de se plier à la nouvelle règle du jeu avancée par les Européens. « Cette fois, la menace a l’air sérieuse, et il vaudrait mieux ne pas se priver des centaines de millions d’euros que la recherche israélienne reçoit de l’Europe », ont-ils dit en substance.

« Bande de poules mouillées », leur répondent les dirigeants politiques israéliens.

Au terme d’une réunion ministérielle qui s’est tenue jeudi, à une semaine d’une importante réunion de coopération scientifique euro-israélienne, Netanyahou et sa bande ont indiqué qu’il n’était pas question de reconnaître l’illégalité des colonies.

Reste à savoir si les dirigeants européens, qui se sont jusqu’à présent systématiquement couchés dès qu’Israël aboyait, fermeront une nouvelle fois les yeux.

TEVA sanctionné ?

La question dépasse celle des colonies proprement dites. Elle concerne aussi des entreprises dont l’activité principale se trouve en Israël, mais qui ont des activités secondaires dans les territoires palestiniens occupés. Au terme des nouvelles lignes directrices, rapporte le Haaretz, le fabricant de médicaments génériques Teva ne serait par exemple plus éligible à un prêt de 200 millions d’euros qu’il a reçu de l’Union européenne, alors même qu’il exploite une usine à Har Hotzvim, en Cisjordanie occupée.

En attendant que les bureaucrates de Bruxelles se décident à faire preuve d’un minimum de dignité, nous appelons pour notre part plus que jamais à la poursuite et au développement de la campagne BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanctions)

CAPJPO-EuroPalestine