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L’élu qui a tenté de brûler une mosquée n’ira pas en prison

Non seulement Christophe Chagnon, élu municipal de la ville d’Echirolles (38130) et encarté au Front National n’ira pas en prison, malgré sa condamnation pour avoir tenté de brûler une mosquée, en août 2016 dans le département de l’Isère, mais aucun parti politique ne s’en est ému, souligne le CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France)


COMMUNIQUÉ DU CCIF :

Condamnation d’un élu pour avoir tenté de brûler une mosquée

Trois personnes ont été condamnées le mois dernier pour avoir tenté de brûler une mosquée en août 2016 dans le département de l’Isère. Parmi elles, Christophe Chagnon, élu municipal de la ville d’Echirolles (38130) et encarté au Front National. Malgré une peine de 18 mois de prison dont 6 mois ferme, sa condamnation n’a suscité aucune réaction, de la part d’aucun parti politique.

Le CCIF déplore d’autant plus ce silence que l’individu n’accomplira pas cette peine de prison. Ce dernier bénéficie en effet d’un aménagement de peine accordé automatiquement pour les peines de prison inférieurs à deux ans, en plus d’une absence de mandat de dépôt.

Le CCIF tient à souligner le manque de sévérité d’une peine prononcée à la suite d’un acte criminel qui aurait pu entraîner des pertes humaines et matérielles considérables.

Lorsque nous nous remémorons les peines de prison ferme pour des individus ayant crié « Allahu Akbar », le décalage nous paraît d’autant plus consternant.

Alors que les partisans des partis « Les Républicains » et « Front National » sont toujours prompts à dénoncer les aménagements de peine dont disposent certains condamnés, leur silence est ici d’autant plus remarqué.

Alors que certains ténors de la classe politique ont passé l’été à promouvoir des arrêtés partant à la chasse aux femmes musulmanes sur les plages de l’hexagone, nous nous alarmons de cette stigmatisation exacerbée des citoyens de confession musulmane.

Alors que les élu(e)s locaux sont supposés protéger l’ensemble de leurs concitoyens, aucuns d’entre eux n’a jugé utile de condamner cet acte.

Le CCIF attend la plus grande fermeté de la part d’élu(e)s et de partis politiques qui disent vouloir rassembler en ces temps de période électorale.

En mars 2016, le gouvernement avait lancé une campagne #TousUnisContreLaHaine. Les spots publicitaires rappelaient à juste titre que « ça commence par des mots, ça finit par des crachats, des coups, du sang ». Cet élu municipal a tristement illustré cette formule. Au gouvernement de dénoncer ces actes à la hauteur de leur gravité.

L’heure n’est plus au constat de la banalisation du racisme mais à tirer la sonnette d’alarme sur sa promotion des élites politiques et médiatiques. »

Collectif Contre l’Islamophobie en France

CAPJPO-EuroPalestine