Le géant de l’informatique Apple a annoncé mardi le dépôt d’une plainte contre l’entreprise d’espionnage israélienne NSO, dont le logiciel de surveillance Pegasus sert à de nombreuses entreprises criminelles, étatiques ou privées.
Parallèlement, le fabricant des célèbres iPhone et ordinateurs MacIntosh entend interdire à NSO, par voie de justice, l’utilisation de tous matériels et logiciels développés par Apple.
Dans un communiqué, Apple précise que NSO, une firme employant de manière privilégiée des femmes et des hommes passés par l’unité 8200 de cyber guerre de l’armée israélienne -dont elle n’est au final qu’un prolongement-, a contrefait l’identité de plus de 100 utilisateurs légitimes d’Apple pour mener ses attaques. Les outils d’espionnage de NSO « ont fait l’objet, en 2021, d’efforts concertés pour cibler et attaquer des clients Apple », dénonce la firme.
L’une des plus tristement célèbres « performances » du logiciel espion Pegasus est celle qui a permis de traquer le dissident saoudien Jamal Khashoggi, découpé à la scie par les hommes de main du prince héritier Mohamed ben Salmane (« MBS ») il y a trois ans. Le business criminel de NSO, « testé » en premier lieu contre le peuple palestinien, a été vendu au fil des ans un peu partout dans le monde : entre autres, aux services secrets marocains, qui s’en sont servis pour espionner une série de téléphones portables, y compris celui d’un certain Emmanuel Macron. Lequel n’a évidemment pris aucune mesure de rétorsion à l’encontre du régime d’apartheid.
La plainte d’Apple fait elle-même suite à une décision du gouvernement états-unien, au début du mois, de placer NSO sur une liste noire des entreprises dangereuses pour la sécurité du pays. Au grand dam du gouvernement israélien, qui continuait encore ces à derniers jours à soutenir son « bijou technologique », promettant d’intercéder auprès de Washington pour que la mesure soit rapportée. C’était avant l’annonce fracassante d’Apple.
CAPJPO-EuroPalestine
