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Est-ce que la France va porter plainte contre le régime tortionnaire israélien ?

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La justice française ayant décidé de se saisir de 2 cas de Franco-Syriens disparus, et sans doute morts sous la torture en Syrie, les médias ne cessent de s’offusquer que certains Etats continuent à entretenir des liens avec le régime de Bachar Al-Assad. Mais l’on n’a entendu aucun journaliste s’offusquer des liens étroits qui unissent la France au régime tortionnaire israélien, reconnu comme tel par les institutions israéliennes les plus sérieuses qui monitorent les terribles tortures régulièrement pratiquées par Israël sur les Palestiniens de tous âges et de des deux sexes qu’elle arrête quotidiennement.

Tal Steiner, directrice générale du Comité Israelien Contre la torture nous écrit ceci :

« Je vous écris de Genève, où je participe à l’examen périodique de la situation des droits de l’homme en Israël. Chaque État membre de l’ONU subit cet examen une fois tous les quatre ans, et après son achèvement, tous les États membres peuvent présenter des recommandations pratiques à l’État examiné dans le but d’améliorer la situation. »

Les méthodes de torture signalées incluent des l’entrave, la privation de sommeil, l’exposition à la chaleur et au froid extrêmes, les menaces, le harcèlement sexuel et l’humiliation fondée sur la religion. De plus, des exemples de traitements cruels, inhumains ou dégradants par la police israélienne et le Service pénitentiaire israélien sont régulièrement signalés.

Est-ce que la France va porter plainte contre le régime tortionnaire israélien ?
Mustafa Amira torturé

Sur la base de cas traités par PCATI, PLUS DE 1 400 PLAINTES de torture ont été déposées depuis 2021 et soumis au Ministère de la Justice. Seulement 3 enquêtes criminelles ont été ouvertes à la suite de ces plaintes, et 0 inculpation en a découlé !!

« L’Inspecteur des plaintes des personnes interrogées (IIC), une unité le ministère de la Justice, clôt la plupart des plaintes au motif qu’« il n’y a pas de preuve soutenant la version de la personne interrogée », nous écrit Tal Steiner.

« Les enquêtes durent en moyenne quatre ans compromettant la possibilité de clarifier la vérité. (Période moyenne de traitement d’une plainte est de 44 mois, et la période la plus longue a été de 97mois). Les interrogatoires de l’ISA ne sont pas documentés ; seulement un une petite proportion est enregistrée par intermittence sur CCTV caméras et les images ne sont pas conservées. Par conséquent, l’enquête consiste principalement à mettre aux prises la version du plaignant contre celle des interrogateurs. L’IIC prend toujours le parti des interrogateurs. L’IIC ignore systématiquement les avis d’experts jointes aux plaintes, qui sont préparées par médecins et professionnels de la santé mentale sur les principes du Protocole d’Istanbul. Ces avis pourrait étayer les allégations de graves blessures physiques et souffrance psychologique subies par les victimes. 1400 plaintes, 0 inculpation : pourquoi ? », écrit Tal Steiner dans son rapport.

Elle nous présente, à titre d’exemples, 2 des cas rejetés par le ministère de Justice cette année, sans la moindre enquête :

  1. Tarek Barghout, procureur de Jérusalem-Est, a été arrêté en février 2019 par la police et l’ISA. Alors qu’il était toujours sous interrogatoire, il porte plainte pour torture par ses interrogateurs, y compris de privation extrême de sommeil. En réponse, l’ISA a admis que Barghout a été interrogé 14 fois pendant de longues périodes, la plus courte étant de 27 heures et 35 minutes, et la plus longue de 47 heures et 55 minutes, alors qu’il était enchaîné. Ceci, après que « toutes les autorisations pertinentes ont été reçues… selon les procédures. » La plainte a été rejetée. Les procédures de l’ISA pour la conduite des interrogatoires n’ont jamais été divulguées. La privation de sommeil pendant 48 heures provoque de graves dommages physiques et psychologiques aux victimes, et constitue une torture absolument interdite. Les auteurs de ce crime doivent être tenus pour responsables, y compris l’échelon qui a approuvé l’utilisation de la torture..
  • A., une jeune Palestinienne, a été arrêtée en 2020 et emmenée pour interrogatoire par l’ISA. Son interrogatoire a duré 43 jours, dont deux semaines durant lesquelles elle a été empêchée de rencontrer son avocat. Un jour d’interrogatoire, alors qu’A. souffrait de détresse psychologique grave et était épuisée en raison de la privation de sommeil prolongée, elle a été emmenée dans une cellule que les interrogateurs appelaient la « salle VIP ». Elle était interrogée dans l’obscurité totale, incapable de voir le les gens qui l’interrogeaient. Elle ne pouvait que deviner où étaient les gens dans la pièce pendant qu’ils crachaient sur son visage, tout en lui criant des insultes « salope, salope » et d’autres injures de nature grossièrement sexuelle. Sa plainte a été rejetée au motif que « aucune preuve n’a été trouvée concernant la plupart des allégations. » Dégradation sexuelle, menaces et terrorisation des victimes en les plaçant dans une pièce complètement obscurcie, avec la peur de l’interrogateur présence physique, constituent des traitements inhumains, cruels et dégradants . Les auteurs de tels actes doivent être tenus pour responsables


Le Comité Israélien réclame depuis des années

  • l’adoption d’une loi interdisant explicitement torture en Israël.
  • Assurer une documentation complète des interrogatoires de l’ISA interrogatoires.
  • Enquêter correctement et rapidement sur les allégations de torture,
  • poursuivre les suspects et imposer sanctions sévères à l’encontre des personnes responsables de torture et de mauvais traitements.
  • Adopter officiellement le Protocole d’Istanbul en tant que norme pour les personnes accréditées pour mener des enquêtes sur les allégations de torture.

Yours,
Tal Steiner

Executive Director, PCATI

Autant dire que tout cela n’a aucun résultat. Et c’est notamment dû à la complicité de nos gouvernants qui déroulent régulièrement le tapis rouge à des tortionnaires israéliens au lieu de les poursuivre.
Car pourquoi un régime colonial comme Israël lutterait-il contre la torture, alors qu’il passe son temps à déshumaniser les Palestiniens et n’hésite devant aucun moyen pour les casser et le amener à quitter leurs terres, leurs maisons ?

Actuellement, Israël détient 170 enfants palestiniens dans ses prisons. C’est illégal, c’est répugnant, d’autant que quasiment tous ont souffert de tortures et de pressions insupportables pour devenir des « informateurs » !

Source : https://stoptorture.org.il/wp-content/uploads/2022/12/ENG.pdf

CAPJPO-EuroPalestine

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