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Prisonniers Palestiniens : le devoir de solidarité

La situation ne cesse de se durcir pour les 5000 prisonniers palestiniens illégalement incarcérés sans les geôles israéliennes.

Le ministre fasciste de la « Sécurité nationale » Itamar Ben-Gvir, a présenté au parlement un projet de loi qui lui accorderait le pouvoir d’émettre des ordonnances de détention « administrative » (sans inculpation), et de détenir indéfiniment des Palestiniens sur la base de « preuves secrètes » non divulguées.

Et pendant ce temps Walid Daqqa, 61 ans, atteint d’un cancer de la moelle osseuse auquel on refuse les soins appropriés, lutte contre la mort dans la « clinique » de la prison de Ramle, où il est privé de toute visite.

Pour rappel, il a déjà effectué 37 ans dans les geôles de l’occupant, il est libérable, mais toujours emprisonné selon sa sentence, malgré un AVC en février dernier et l’ablation d’un poumon récemment.

Le gouvernement israélien veut qu’il meure en prison comme Khader Adnan en mai dernier.

La prisonnière Israa Jaabis, en prison depuis 8 ans, sans soins, alors qu’elle a été grièvement brûlée sur 60 % de son corps, vient de recevoir un message déchirant de son fils Mu’tasim : « Maman, tu me manques. Je t’aime. Ne t’inquiète surtout pas pour moi ».

Israël a ré-arrêté la semaine dernière le clown Mohammed Abu Sakha, devenu le coordinateur des programmes sociaux à l’école de cirque de Palestine dans la ville de Huwwara, alors qu’il se rendait chez sa famille dans la ville de Jénine.

Mohamed Abu Sakha avait été détenu par Israel sans inculpation pendant 20 mois en 2016 et 2017, et il avait fallu la mobilisation internationale de nombreux artistes pour obtenir sa libération. (https://europalestine.com/2017/08/31/le-clown-mohammed-abu-sakha-libere-apres-20-mois-de-detention-sans-inculpation/)

Prisonniers Palestiniens : le devoir de solidarité
Manifestation de solidarité de clowns en 2016

L’occupant ne s’est pas contenté de le priver de ses examens (bac) Il a aussi prononcé une peine de prison pour le jeune Qassam Al-Awar, de 26 mois.

Et la société palestinienne retient son souffle avant le lancement d’une grève de la faim des détenus « administratifs » à compter de ce dimanche 18 juin, dans un contexte de déclaration de guerre aux prisonniers palestiniens par l’Etat colonial. Ils ont adopté le slogan : “Revolution pour la Liberté – Intifada des détenus administratifs »Freedom Revolution – Intifada of the Administrative Detainees,”

Ils sont actuellement 1083 Palestiniens, dont 15 enfants et 3 femmes, a être emprisonnés avec ce statut, c’est à dire, sans inculpation, ni procès et sans connaissance de la durée de leur peine.

Seule note ironique parmi les prisonniers palestiniens, Ahmed Shamali de Gaza, emprisonné depuis 15 ans et libérable dans 3 ans, vient de devenir le père de quadruplés, après avoir fait passer du sperme en fraude pour sa femme. Un cauchemar pour Israël, obsédé par la démographie des Palestiniens…

CAPJPO-EuroPalestine