« Après que le gouvernement ait déclaré la guerre au drapeau palestinien, il a maintenant désigné le système scolaire arabe comme la prochaine cible de son ultranationalisme », écrit Haaretz dans un éditorial.
La semaine dernière, le Comité ministériel pour la législation a approuvé deux projets de loi visant à intimider les enseignants arabes, et quelques jours plus tard, ils ont adopté leur premier des quatre votes requis au parlement. Le premier, du député Amit Halevi (Likoud), vise à durcir le contrôle des enseignants. Il indique ainsi que l’autorisation d’employer un enseignant ne sera accordée qu’« après s’être assuré qu’il n’y a pas d’antécédents de sécurité indiquant un lien avec une activité terroriste ». (Or qui n’est pas terroriste pour Israël ?)
Le deuxième projet de loi, de la députée Tzvika Foghel (Otzma Yehudit), vise à mettre en place un « conseil pour la prévention du soutien au terrorisme ». Ses membres comprendraient des représentants de la police et du service de sécurité du Shin Bet, et il aurait de larges pouvoirs pour licencier des éducateurs, y compris pour « diffusion de propagande terroriste dans les écoles ». A bon entendeur salut !
A ces projets de loi, qui vont maintenant être discutés par la commission de l’éducation du parlement, il faut ajouter deux autres propositions. On refuserait le financement de l’État aux écoles de Jérusalem-Est qui enseignent le programme palestinien !
L’autre interdirait aux drapeaux palestiniens de flotter sur les campus universitaires.
« Ces projets de loi ont clairement l’objectif d’intimider les enseignants arabes par un contrôle constant, invisible aux yeux du public », conclut Haaretz.
ETUDES BIBLIQUES ACCRUES A L’ÉCOLE PRIMAIRE
Parallèlement, le ministre israélien de l’Éducation vient d’ajouter des études bibliques au programme de base de l’école primaire, rapporte le même journal israélien.
Il exigera des écoles publiques laïques qu’elles enseignent la Bible tout au long de l’année, de la deuxième année à la fin de l’école élémentaire.
Jusqu’à présent, les directeurs d’école avaient la possibilité de décider de la répartition des heures de classe tout au long de l’année, ce qui leur permettait de condenser les cours bibliques en six mois. Mais le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a maintenant ajouté la Bible à la liste des matières de base qui doivent être enseignées tout au long de l’année.
Et combien d’heure par semaine pour l’éducation à la violence ?
CAPJPO-EuroPalestine
