Depuis près d’une semaine, l’occupant israélien qui a kidnappé à leur domicile deux jeunes de Nabi Saleh, les maintient dans un centre d’interrogatoire connu comme centre de torture, la « Moscobiyeh », à Jérusalem. Et ces deux jeunes, Wissam 17 ans et Muhammad 22 ans, sont tous deux handicapés, après les blessures que leur a infligées l’armée israélienne.
Wissam a été enlevé à son domicile vendredi 10 juin à l’aube, alors que l’hôpital venait de le laisser sortir avec la consigne de ne pas trop parler ni bouger, en raison d’une fracture du crâne causée quelques jours plus tôt par l’armée israélienne lors d’un raid dans son village de Nabi Saleh.
Il a été emmené à la prison israélienne d’Ofer, puis transféré, pour interrogatoire (!!) au centre de la « Moscobiyeh », où se pratique couramment et de manière reconnue internationalement la torture des détenus de tous âges.
Personne n’a de nouvelles de Wissam, qui est censé suivre un traitement prescrit par l’hôpital après sa récente fracture du crâne et une hémorragie cérébrale.
Et Muhammad Tamimi, enlevé le même jour chez lui, est également à la « Moscobiyeh » pour interrogatoire (!!), alors qu’il est invalide depuis que des soldats israéliens lui ont défoncé le crâne, il y a plusieurs années à Nabi Saleh.
Muhammed a dû subir de multiples interventions chirurgicales et plastiques pour retrouver un visage à peu près normal, mais il reste lourdement handicapé. Il ne peut ni étudier (il a dû arrêter ses études à l’adolescence) ni travailler, et vit avec une maigre pension d’invalidité.
Quel « interrogatoire » est-on en train de lui faire subir ?
Sa famille, comme celle de Wissam, est sans nouvelles de lui, et vit dans une terrible anxiété.
Pour rappel, ces deux jeunes ont été arrêtés après que l’armée d’occupation eût tué le petit Mohammed Tamimi, 2 ans et demi, blessé son père et plusieurs autres civils, et blessé à nouveau des habitants du village lors de l’enterrement de Mohammed.
Nous appelons nos élus, nos représentants à se mobiliser pour faire cesser la torture de ces deux jeunes.
La France a signé la Convention Internationale contre la Torture et se doit d’intervenir contre toutes formes de traitements cruels et dégradants, quel que soit le pays concerné.
Même si la torture est légalisée dans un pays, comme c’est le cas en Israël.
CAPJPO-EuroPalestine
