1999 : L’ « abolition » de la Torture
La torture a été officiellement bannie par la Cour suprême israélienne le 6 septembre 1999.
La torture a été officiellement bannie par la Cour suprême israélienne le 6 septembre 1999.
A 7 H 45 du matin le 28 septembre, Ariel Sharon débarque sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem –l’un des endroits les plus sensibles du Moyen-Orient, le troisième des lieux saints pour la communauté islamique depuis le début du VIIIème siècle– en compagnie de centaines de soldats.
Pendant que les troupes israéliennes sont entraînées sur deux bases militaires à viser les yeux et les genoux des enfants, en prenant soin « de ne pas donner aux Palestiniens le chiffre de morts dont ils ont besoin pour gagner l’appui international et soutenir leur combat pour l’indépendance », comme l’explique textuellement le lieutenant-colonel Yoram Lorando au Jerusalem Post (27 octobre 2000), le gouvernement israélien s’attaque à l’anéantissement de l’Autorité Palestinienne et de Yasser Arafat.
Pourquoi l’armée israélienne, qui s’arrange en général pour ne jamais tuer plus de 10 Palestiniens par jour, a-t-elle déclenché en avril les massacres de Jenine et de Naplouse, rasant les maisons, bombardant les camps, suscitant une vague d’émotion et d’indignation dans l’opinion publique internationale ?
Le 16 mars 2003, Rachel Corrie, la jeune américaine d’International Solidarity Movement (ISM) venue soutenir les Palestiniens de la Bande de Gaza était écrasée par un bulldozer israélien, pour avoir voulu s’opposer à la destruction d’une maison palestinienne à Rafah.
« C’est triste, mais c’est ainsi : il y a trop de haine entre les deux peuples, il vaut mieux les séparer ». Derrière ce discours apparemment réaliste se cache un Mur plus haut, plus long que celui de Berlin, et plus truffé de miradors, qui est bien plus que le Mur de l’apartheid et de la honte.
On peut dire que Sharon a fait durer le plaisir ! En bon metteur en scène, il a su entretenir pendant plus d’un an le suspense « désengagera/désengagera pas » à renforts de projecteurs sur les colons déchaînés ou en pleurs, et sur son « courage » de « grand homme de paix ».
Le 12 juillet 2006, Israël attaque le Liban. Le chef de l’armée Dan Halutz promet de « ramener le Liban vingt ans en arrière » et un déluge de feu s’abat sur tout le pays.
En 2007, la bande de Gaza est déclarée « entité hostile » par Israël, qui n’a cessé de refuser le dialogue avec le Hamas, malgré des élections démocratiques et malgré ses nombreuses propositions de coexistence pacifique, à condition qu’Israël cesse ses assassinats et se retire sur les frontières de 1967.
Même les connaisseurs de l’histoire du Proche-Orient seront étonnés, voire stupéfaits, par l’importance et le nombre de révélations du nouveau livre de l’historien et militant internationaliste Ilan Pappé, « Le nettoyage ethnique de la Palestine » (éditions Fayard, 400 pages, 22 €).