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LU DANS LA PRESSE AUSTRALIENNE : ISRAEL LACHE SES ESCADRONS DE LA MORT

21 janvier – (traduction d’un article paru dans le journal dominical « Sunday Times » (Australie) du 19 janvier 2003) –
« Les escadrons de la mort israéliens ont été autorisés à entrer dans
les pays « amis » pour y assassiner des opposants, ce qui ouvre la
perspective d’assassinats politiques en Australie.


Libre cours a été donné aux agents du Mossad, le service de
renseignement israélien, pour tuer ceux qu’ils estiment représenter
une menace pour l’Etat d’Israël – où qu’ils se cachent.
Le premier ministre Ariel Sharon, qui avait refusé jusque-là que des
assassinats soient pratiqués dans des pays alliés, a complètement
changé de politique afin de faire face de façon plus agressive au terrorisme.
Cette décision a été révélée par d’anciens agents du Mossad au cours
d’une série d’interviews réalisée avec l’agence de presse américaine
United Press International. La chose a été confirmée plus tard par
des fonctionnaires des services de renseignement américains.
Cette politique, disent-ils, permettra d’abattre des gens dans des
pays entretenant des liens étroits avec l’Israël, comme les
Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie.
Un officiel du Mossad a déclaré à l’UPI que ce changement de politique
avait été provoqué par « une colossale augmentation » du budget de
l’Agence afin de « réagir plus vigoureusement dans le combat contre la
djihad (ou guerre sainte) ».
« Les assassinats ciblés » se sont, dans l’ensemble, limités à la
Cisjordanie et à Gaza parce que « aucun pays ne voulait d’opérations
de ce genre sur son territoire », a déclaré un fonctionnaire israélien.
Mais les choses ont changé avec la nomination, à la fin de l’année
dernière, du nouveau directeur du Mossad, Meir Dagan.
Un autre ancien agent du Mossad a déclaré à l’UPI: « Jusqu’à
aujourd’hui les contraintes diplomatiques ont empêché le Mossad de se
livrer à des opérations préventives (des assassinats) sur le sol des
pays amis . » M. Sharon et M. Dagan « reviennent aujourd’hui sur cette
politique, même si cela doit entraîner des complications dans les
relations bilatérales avec l’Israël. »
Une troisième source affirme que M. Sharon voulait que le Mossad
dispose d’une « plus grande marge de manoeuvre » pour ses opérations. A
la question « cela implique-t-il des assassinats dans des pays
alliés? » la réponse a été: « Oui ».
Cette décision intervient à la suite de l’assassinat de suspects
d’Al-Qaeda au Yemen par la CIA.
Qaed Sinan Harithi et quatre autres suspects ont été tués l’année
dernière par un missile Hellfire lancé sur leur voiture par un
Predator, avion espion sans pilote. Cette agression court-circuite
les velléités de protestation des Américains au sujet de massacres du
Mossad à l’étranger. « Le fait que cette agression (celle du Predator)
ait été faite sur le sol d’un pays allié », dit un membre du Congrès
américain, « je ne vois pas sur quelle base nous pourrions nous fonder
pour protester contre les actes israéliens.. »
L’Israël a, dans le passé, envoyé des escadrons pour tuer des
adversaires dans des pays hostiles comme le Liban, et des commandos
ont été envoyés un peu partout dans le monde.
Le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann fut capturé en Argentine en
1960, amené en Israël, jugé et exécuté.
En 1986, le scientifique Mordechai Vanunu fut enlevé à Rome et
transporté en Israël pour avoir révélé des détails sur le programme
d’armes nucléaires israélien. Il fut condamné à 18 ans de prison et
ne fut relevé de son isolement cellulaire qu’en 1998.

L’un des quelques cas où des tueurs à gages du Mossad ont
pratiqué un assassinat sur un sol ami est celui du 21 juillet 1973:
ce jour-là une équipe du Mossad a tiré sur un garçon de café
marocain, Ahmed Bouchikhi, alors que ce dernier rentrait chez lui
après une séance de cinéma, avec sa femme, enceinte, dans la station
de ski de Lillehammer. Les assassins apparemment avaient pris
Bouchikhi pour Hassan Salameh, chef du renseignement de l’OLP
soupçonné d’avoir organisé le massacre de 11 athlètes israéliens aux
Jeux olympiques de 1972.
Gullow Gjeseth, chargé de l’enquête par le gouvernement norvégien,
déclara: « C’est bien plus qu’un meurtre: c’est une violation de la
souveraineté norvégienne. »
En janvier 1996, l’Israël paya des dommages et intérêts, dont le
montant n’a pas été révélé, à la famille de Bouchikhi mais se refusa
à reconnaître sa responsabilité dans la tuerie.
On pense que c’est encore le Mossad qui a frappé en octobre 1995 en
abattant dans les rues de Malte Fathi al-Shikai, chef du groupe de
militants palestiniens Islamic Djihad; bien que jamais revendiqué
formellement, cet attentat portait toutes les caractéristiques de l’Agence.

(note de la rédaction CAPJPO : l’auteur de l’article du Sunday Times ne mentionne pas d’autres assassinats imputables au Mossad, en France notamment, sur des représentants du mouvement palestinien)

Le retour à ce genre de tueries devrait soulever l’inquiétude chez les
alliés occidentaux de l’Israël.
Les assassinats pourraient être pratiqués par une unité du service
secret de Metsada du Mossad appelé le Kidon, d’un nom hébreu
signifiant « baïonnette ».
Les agents dépendront de M. Dagan, qu’un agent de la CIA a décrit
comme ayant un « vrai instinct de tueur ».
Officiellement, l’Israël s’est refusé à confirmer ou nier ce
changement dans sa politique.
Kim Farber, diplomate de l’ambassade israélienne de Washington, a
déclaré à l’UPI: « On dispose de si peu d’informations sur cette
affaire que je ne peux rien ajouter. »
Un porte-parole du ministre des affaires étrangères Alexander Downer a
refusé de faire un commentaire sur la possibilité d’intervention en
Australie d ‘agents du Mossad.