Parmi les livres parus récemment, nous vous conseillons vivement « Checkpoint » de Azmi Bishara qui a déjà écrit une dizaine d’ouvrages en arabe et en hébreu mais dont c’est la première oeuvre littéraire. Un récit très fort composé d’épisodes de la vie quotidienne des Palestiniens confrontés aux barrages militaires israéliens dans les territoires occupés.
La société israélienne se porte mal, on le sait. Mais à quel point ? Sylvain Cypel, qui a vécu 12 ans en Israël, qui a effectué de nombreux séjours à titre familial ou professionnel, dresse un tableau précis et terrifiant de la fuite en avant et de la dégénerescence d’une société qu’il connaît bien et qu’il a vu évoluer de manière très inquiètante. : montée du racisme, d’une religiosité mystique, de la violence, de l’immoralité, de la banalisation de l’idée de « virer les Arabes une fois pour toutes ».
Parmi les publications récentes, concernant les questions coloniales et le problème de la « Mémoire », nous signalons à nos lecteurs plusieurs ouvrages intéressants :
«Coloniser, Exterminer» de Olivier Le Cour Grandmaison,
«Le livre noir du colonialisme» de Marc Ferro, ainsi que
«Le crime occidental» de Viviane Forrester.
Dominique Vidal salue à juste titre, dans le Monde Diplomatique, la parution du livre d’Idith Zertal, « La Nation et la Mort » (Editions La Découverte) en le présentant comme « engagé et nuancé » et en faisant au passage un coup de pied de l’âne à Norman Finkelstein, auteur de « L’industrie de l’Holocauste », dont il écrit : « on est loin des simplifications d’un Norman Finkelstein ».
Pourtant, Edith Zertal vient au contraire illustrer, avec davantage d’exemples et d’arguments, les propos de Norman Finkielstein sur l’instrumentalisation de la Shoah. Là où le pamphlétaire américain mettait principalement en accusation le comportement du lobby juif américain, l’historienne israélienne vise l’Etat d’Israël et ne mâche pas ses mots pour dénoncer la manière dont « Auschwitz est régulièrement évoqué et invoqué chaque fois que l’Etat d’Israël se trouve confronté à un problème politique ».
Le lancement du livre à Paris aura lieu le 3 juin 2004 à 18 h à la Maison du Canada, 31 boulevard Jourdan (RER « B » Cité universitaire), lors d’une conférence-débat sur le thème « Est-ce que toute opposition au sionisme est antisémite ? » avec Yakov Rabkin, auteur du livre et membre du comité de soutien de la liste « Euro-Palestine », et le professeur Edgar Morin.
25 octobre – Nous saluons la sortie en France de deux livres, « Tuer l’espoir » de Norman G Finkelstein et « Le Combat pour la Palestine », paru sous la direction de Lance Selfa, qui mettent en évidence l’un et l’autre la continuité des orientations politiques des cercles dirigeants israéliens depuis 1948, et la poudre aux yeux que constituent les « processus de paix » de la part de ceux qui ne pensent qu’à s’accaparer un maximum de terres palestiniennes. Les deux ouvrages montrent au demeurant que la solidarité avec la lutte du peuple palestinien est indissociable des luttes contre le « modèle américain » et le projet impérialiste néo-colonial.
2 juin – Ronit Chacham, israélienne dont le fils est lui-même refuznik, a rassemblé des interviews très intéressantes d’une dizaine de soldats israéliens refusant de servir dans les territoires palestiniens occupés.
11 mai –
*** « EST-IL PERMIS DE CRITIQUER ISRAEL ? »
par Pascal Boniface, chez Robert Laffont
*** « BIENVENUE A RAMALLAH »
par Théodora Oikonomides, chez Flammarion
28 avril – Les éditions Laffont viennent de publier un recueil de témoignages poignants sur la situation en Palestine et en Israël , réunis au cours des derniers mois par Kenizé Mourad, reporter spécialisée dans le Moyen-Orient sous le double titre de « Le Parfum de notre terre » et « Voix de Palestine et d’Israël ».
9 mars – A TOMBEAU OUVERT de Michel Warschawski, aux Editions La Fabrique
Quelque chose a craqué dans la société israélienne depuis deux ans, analyse Michel Warschawski : une nouvelle mentalité, de nouvelles normes comportementales et morales tant dans l’armée que dans la société. On a le droit de tuer, de torturer, de détruire des quartiers entiers, de bombarder des zones d’habitations civiles, puisque l’on se persuade qu’il s’agit d’une « guerre de survie ».