1960 : « Arabes = Nazis »
Le 23 mai 1960, le Premier ministre Ben Gourion annonce la capture en Argentine et l’extradition du SS Adolf Eichmann, acteur majeur du génocide de 6 millions de Juifs.

Le 23 mai 1960, le Premier ministre Ben Gourion annonce la capture en Argentine et l’extradition du SS Adolf Eichmann, acteur majeur du génocide de 6 millions de Juifs.
Sous l’impulsion des Etats-Unis, l’ONU lance en 1961 une mission sur la question des réfugiés palestiniens, confiée à l’Américain Joseph Johnson. Il s’agit de mettre en œuvre la résolution 194, votée 13 ans plus tôt, qui établit le droit au retour dans leurs foyers de toutes les personnes déplacées par la guerre.
Les livraisons d’armes américaines à Israël commencent en 1962, et concernent initialement des engins « défensifs », en l’occurrence des missiles sol-air Hawks, destinés à équilibrer la réception, par l’Egypte, d’engins similaires de fabrication soviétique. A cette date, l’arsenal israélien en produits de haute technologie est surtout constitué d’armes de fabrication française, les avions de combat de la firme Dassault en particulier. Mais progressivement, à partir des années 1960, les Etats-Unis font le choix de s’appuyer en priorité sur Israël pour défendre leurs intérêts stratégiques dans cette région riche en pétrole, et ils en deviennent les premiers fournisseurs.
En optant, après avoir longtemps hésité, pour l’installation de leur futur Etat juif en Palestine, et pas ailleurs (Ouganda, Argentine …), les partisans de Theodore Herzl avaient rapidement pris conscience qu’il visaient une région plutôt aride de la planète, où la ressource en eau a toujours été limitée.
Après l’arrivée du canal de dérivation des eaux du Jourdain jusqu’au Neguev, la propagande israélienne vante dans le monde entier les prouesses de ses ingénieurs agronomes, capables de « faire fleurir le désert ».
Il est 13 heures, ce 29 octobre 1965, quand Mehdi Ben Barka, leader de l’opposition démocratique marocaine à la dictature de Hassan II, est aperçu montant à bord d’une voiture, au centre de Paris. On ne le reverra jamais plus. Ben Barka a été enlevé, puis torturé et exécuté, par une mafia mêlant agents du roi du Maroc, policiers français faisant des « heures sup’ », et, plus inattendu, les services du Mossad.
Une idée largement répandue veut qu’Israël, « quels que soient ses défauts », est bien une démocratie, dès lors qu’y ont lieu des élections régulières, au suffrage universel. Et pourtant…
La « Guerre des Six Jours », au cours de laquelle l’armée israélienne écrasa celles de trois Etats arabes (Egypte, Syrie, Jordanie), du 5 au 10 juin 1967, fut un succès militaire impressionnant pour Israël. Elle généra, par contre, un sentiment d’humiliation et de colère pour tous les peuples arabes à qui leurs dirigeants avaient promis qu’en cas de conflit, la Palestine serait libérée de l’occupant sioniste. Ce ne fut pourtant ni la bataille de « David contre Goliath », ni la lutte du peuple juif pour conjurer un « nouvel Auschwitz », comme le claironnèrent les médias à l’époque.
Ivres de leur victoire sur les armées de trois pays arabes en juin 1967, les dirigeants israéliens claironnent, en ces temps-là, que « les Palestiniens, cela n’existe pas », ou bien, comme le dit la future chef de gouvernement Golda Meïr, « les Palestiniens, c’est nous les Juifs ».
Salah Hamouri, ce jeune franco-palestinien emprisonné depuis 3 ans en Israël, vient d’être condamné à 7 ans de prison par des tribunaux militaires israéliens, pour avoir fait partie du FPLP et être passé en voiture devant le domicile d’un rabbin !